[Hors de la Ville ] Où suis-je?

On jetta à Wesley un seau d'eau froide à la figure, ce qui bien entendu le réveilla brusquement. Il retrouva alors ses esprits. Assi sur ne chaise, les yeux bandés, les mains liées: il n'y a pas de doûte possible, il est bel et bien prisonnier. Mais de qui?

Les pas de l'homme résonnaient sur les planches de bois vermoulues de la cabane. Soudain il s'arrêta, respirant sèchement.
Voyant certainement que Wesley venait de lever la tête, approcha de lui, ses pas toujours clinquant sur le sol.

D'un geste il lui retira son bandeau, apercevant qu'il était ébloui par la faible lueur de l'ampoule vacillant au plafond.
La pièce était nue. Seuls quelques trophées de chasse étaient accroché au mur, une tête de cerf, une autre de sanglier. Dans un coin une table entourée de 3 chaises, un gros poele à quelques mètres de là.
La cabane de chasse traditionelle.
Tous les volets étaient clos si ce n'est un où était aposé un fusil.

Caine avait attaché Wesley sur une chaise, contre un mur.
De là où il se trouvait l'observateur pourvait tout voir, mais qu'importe. A ses pieds le seau qu'il venait d'utiliser pour le réveiller.

- Monsieur ... Windem-Price ... Si j'en crois vos papiers.

Caine secoua dans sa main le portefeuille qu'il avait put tirer de la poche de Wesley.
Il marmonna :

- Anglais si je ne m'abuse ... Enfin ce n'est pas important ...

Il plaça le portefeuille dans sa poche arrière, faisant bouger le fusil qu'il portait dans le dos.

Wesley mis un petit moment à réaliser qu'il y avait quelqu'un en face de lui. Alors qu'il était pris de légers maux de tête, il ne tarda pas à demander à l'homme qui le détenait prisonnier:

-"Qui êtes-vous?"

Tout en attendant une réponse de son kidnappeur, Wesley essayait de sentir de quoi ses liens étaient fait. Le froid du métal et le petit bruit des chaînes lui fit savoir qu'il s'agissait de menottes. Il réalisa qu'il n'arriverai jamais à s'en défaire, ce qui le fit soupirer discrètemnent.

*De toute façon, même avec une simple corde...*

Caine hocha doucmeent de la tête, fier de lui. pourtant quoi de plus facile que d'avoir attrappé cet homme. Le plus difficile avait été de tromper l'odorat du loup garou dans la demeure. Après tout ce "parfum" comme il l'appelait avait bien réussit sur lui, à parier le loup n'avait rien senti du tout de sa présence. Il en était d'ailleurs sûr, sinon il n'aurait pas réussit à enlever si facilement cet anglais.

- Cela n'a que peu d'importance, mais comme nous risquons de rester ici un petit moment appelez moi Caine.
Nous avons ... coment dire cela ... un ami en commun monsieur Price ...

Il alla chercher une chaise, revenant rapidement s'asseoir devant un Wesley des plus sceptique. Il prit son fusil dans ses mains, l'ouvrant comme pour vérifier qu'il était toujours bien chargé.

Bien que la situation n'avait rien de comique, l'ex-observateur se mit à rire. Et c'est en pensant qu'Angel était cette personne qu'ils connaissaient tous les deux que Wesley répondit:

-"Ah bon? Et de qui s'agit-il?"

Une cartouche entre les doigts, il releva là tête, un air intrigué et courroucé sur le visage, entendant Wesley rire comme un dément.
Il frotta la cartouche sur le pendant de sa veste avant de souffler dessus, dans la direction de l'Observateur, un peu de poudre volant vers celui-ci.

- Je ne vois pas ce qu'il y a de drole là dedans ...

Il remit la cartouche à sa place à coté de sa jumelle dans le fusil avant de continuer :

- Son nom n'a aucune importance, tout comme le mien ... Seule sa peau de Lycan m'intéresse. Et comme la pleine Lune n'a lieu que dans 17 jours nous sommes bons pour rester ici tout les deux ici un moment.
D'ici là vous allez leur téléphoner pour ne pas qu'ils se fassent de soucis outre mesure. Il nous faudra du temps pour tout préparer d'ici là ...

Il se leva alors, refermant son fusil dans un "Clac" sourd, avant de le remettre dans son dos, sortant de la cabane d'un pas décidé.

Wesley cessa ce rire nerveux lorsque Caine évoqua implicitement le braconnage.

Dès que le braconnier fut sortit de la pièce, Wesley regarda autour de lui pour voir si il y avait un moyen de s'échapper. Même si il y en avait un, il se demandait bien comment il ferait avec ses menottes aux poignets. Puis, il eu subitement une idée qui plus tard lui parut stupide et murmura:

-"Mon téléphone..."

Il n'eu même pas à le chercher car il repensa au fait que son kidnappeur avait déjà prit son portefeuille et sans doûte aussi son téléphone.

*Bon et bien, il n'y a plus qu'a attendre que notre ami le braconnier revienne...*

Quelques farfouillages dans les quelques affaires ne s'apparentant pas à la chasse dans son 4x4, et déjà Caine faisait sa réapparition dans la cabane, refermant derrière lui de sa main libre.
Il observa un moment Wesley de là où il se trouvait, tenant à la main un téléphone portable s'apparentant plus à un énorme talki-walki qu'autre chose. En effet avec ça pas moyen que l'on retrouve la trace de son appel, si tant est que toute la petite bande là haut soit si maline. Et que pouvait être ce bonhomme au visage vert habillé comme pour aller à une soirée déguisée ?

- Bon Monsieur Price ... Nous n'allons pas donner d'inquiétude à vos amis surtout ...

Caine repenssa à la dernière fois qu'il avait essayé de capturer ce lycan. Cette sale petite blonde ... Ses doigts se crispèrent un instant autour du mobile, sa respiration se faisant plus intense mais il se reprit vite. Non elle ne viendrait pas tout gacher cette fois encore, pas question. Cette fois il ne serait pas aussi impatient, il prendrait le temps de tout échafauder dans le moindre détail.
Il approcha de Wesley d'un pas lent, commençant déjà à pianotter sur les grosses touches de son appareil.

- Dites leur de ne pas s'inquiéter ... Que vous serez bientôt de retour d'ici quelques semaines ... Que vous faites des recherches ...
Inventez n'importe quoi mais que j'y crois ... Et que surtout eux y croient. Soyez convaincant sinon je n'aurai plus besoin de vous ...

Il posa le combiné sur l'oreille de Wesley, se plaçant droit devant lui, le regard froid. Qu'il n'essaie pas de jouer au héros celui là.

Quartiers résidentiels : L'appartement d'Angel : Une rencontre imprévue.

Quartiers résidentiels : L'appartement d'Angel : Une rencontre imprévue.

Caine laissa sa main qui tenait le talki-walki retomber le long de son corps, reprenant une posture droite, hochant de la tête face à Wesley. Cet incapable avait bien faillit tout faire rater. Sa main serrée sur l'appareil, il se demandait ce qui le retenait de ne pas lui en mettre un bon coup dans la tronche. A la prochaine incartade de celui-ci c'est ce qu'il ferait. Pour le moment un jeun de quelques jours ne lui ferait que du bien. Il ressorti quelques instants de plus, en revenant sans l'appareil mais muni d'un lit de camp pliable qu'il déploya à quelques mètres de Wesley qui le suivait des yeux.

Il s'y assit, commençant à oter ses bottes, tout en foudroyant des yeux l'ex-observateur.

- Qu'est ce que tu regardes ? Tu pensais tout de même pas qu'il était pour toi ?

Le prisonnier se disait qu'il aurait put dire franchement à Angel qu'il était retenu prisonnier. En effet, si Caine l'avait enlevé, il le laisserai en vie, du moins jusqu'à ce qu'il ait obtenu ce qu'il voulait de lui. Cela faisait regretter ses paroles à Wesley.

Quand Caine mis en place le lit de camp, Wesley regarda tout autour de lui les poutres moisies, les murs piqués d'humidité, les carreaux cassés de la seule fenêtre de la cabane et reposa son regard sur le braconnier pour lui dire:

-"Vous aimez les endroits spartiates..."

Caine le gratifia d'un cinglant rire, qu'il tut presque entièrement, posant sa botte à coté de lui, s'attaquant à la seconde.

- Oh oui spartiate ... Si tu savais déjà dans quels trous à rats j'ai pu dormir ...

Il fit un tour des lieux de la tête, la hochant tout en revenant sur Wesley. Les termites avaient déjà fait leur oeuvre ici à n'en pas douter, et les chasseurs de passage avaient laissé traces de leur venue, le temps faisant le reste.

- C'est un vrai palace ici à coté ...

Il ota sa seconde botte, la déposant à coté de la seconde tout en finesse, preuve qu'il pouvait en être capable lorsqu'il le désirait réellement.

- Par contre dormir ligoté sur une chaise ... Ca je n'ai pas encore essayé ... Vous m'en donnerez des nouvelles plus tard ...

Il n'allait pas lui dire "demain matin", ls premières lueurs de l'aube étaient déjà visibles à travers les planches des volets clos.
Caine tapa un peu le sac qu'il s'était ramené en même temps que le lit de camp, avant de le poser en guise d'oreiller.
Il en sorti une boite qu'il ouvrit en tirant sur la languette metallique, toujours assis face à Wesley. Il la lui tendit un instant, comme pour le narguer.

- Raviolis froids ... Vous aimez ?

Il n'attendit même pas sa réponse que déjà il la ramena vers lui.

- Je suis sûr que non ..

Il sortit alors une fourchette brunie par le temps de l'une de ses nombreuses poches, commençant à manger aprement ses raviolis presque gelés. Il allait lui falloir des forces et surtout du temps pour tout mettre en place. Et puis avec cette aide de camp de fortune, il ne se fatiguerais pas à creuser les trous nécessaires. Il allait devoir se méfier tout de même, il avait l'air un peu trop malin et n'hésiterait pas à s'enfuir si il n'y prenait pas garde.

Wesley préferait être ligoté sur cette chaise plutôt qu'au côtés de cet homme qui sentait le rat mort et était plein de mauvaises intentions. Son idée fut confirmée lorsque Caine lui tendit la boite de raviolis qui n'avaient pas non plus l'air si frais que ça.

Il montra la boite de conserve en faisant un simple geste de la tête tout en répondant:

-"Faîtes attention avec ça, vous risqueriez de tomber malade..."

En disant celà, Wesley immaginait le braconnier en train de vomir ou pire encore...

-"Mais bon, comme vous le dîtes, vous êtes un dur qui aime ce mode de vie."

Wesley continua ses critiques car c'était la seule arme qu'il avait contre Caine. Aussi, il insista sur sur la saleté de son kidnappeur:

"Et j'immagine que le seau d'eau que vous m'avez lançé n'a jamais été destiné à votre toilette..."

Caine macha aprement tout en écoutant Wesley. Il avait la langue bien trop pendue celui là et commençait vraiment à lui courir sur le haricot. Il le laissa finir ses boutades avant de se lever sans un mot, s'essuyant du dos de la main ls lèvres rougies par la sauce tomate. Il fouilla dans l'une de ses poche pour en sortir une corde assez épaisse.

- Je ne pensait pas en arriver là monsieur Price mais vous ne me laissez pas réellement le choix ...

Il passa derrière lui, glissant la corde sur sa bouche, tirant un peu plus fort pour qu'il écarte les dents, jusqu'à ce que l'épais lien ne lui permette plus de parler du tout, simpelemnt faire de petits grognements si il en avait l'envie, et l'envie il allait la lui faire passer rapidement.
Il fit un bon noeud derrière la tête de l'observateur avant de glisser sa bouche près de son oreille.

- Ne jouez pas au malin avec moi ... J'ai tendance à m'énerver rapidement surtout quand je manque de sommeil ...
Si vous gesticulez un peu plus encore à partir de maintenant je ne sais pas ce qui va me retenir de vous rouer de coups jusqu'à ce que vous la fermiez ! J'ai du respect pour mes proies et malheureusement pour vous vous n'êtes pas l'une d'elle.

Il se rassit donc, boite à la main et fourchette dans l'autre, fixant Wesley d'un oeil sombre. Qu'il essaie de nouveau à jouer au plus fin avec lui, il n'éttendait que ça, ne cessant de dévorer ses raviolis froids.

Sans savoir si il pensait à lui ou à Caine, Wesley se disait:

*Pauvre con...*

Bizarrement, il ne s'attendait pas à ce que Caine le baillonne. Il pensait que le braconnier aurait plutôt essayé de lui tirer les vers du nez. Ou encore de s'énerver. Mais que lui voulait-il? Cette question ne cessait de hanter l'esprit déjà controversé de Wesley. Il se sentait mal sur cette chaise. Et on l'empêchait de parler. Cette situation n'était pas sans lui rapeller cette horrible soirée de torture avec Faith il y a quatre ans.

*Au moins, il ne fait pas joujou avec un spray et un briquet en guise de lance-flamme.*

Wesley resta un long moment à regarder Caine et à deviner si il était bel et bien endormit. De toute façon, même endormit, cet homme restait dangereux, et surtout, c'était lui qui tenait le fusil. Que pouvait faire le prisonnier à part attendre, réfléchir à un plan, ou encore dormir? Cette dernière hypothèse eu raison de lui et c'est après avoir encore en vain cherché à se défaire de ses menottes qu'il ferma les yeux. Il ne dormait pas, non, il somnolait juste: sa douleur à la tête l'avait reprit et le fait de ne rien voir le soulagait un peu.

Les sons qu'il entendait étaient la respiration de Caine, le vent dans les feuilles des arbres et la porte qui claquait de temps en temps. Il sembla à Wesley que cette ambiance était digne d'un thriller.

*Il ne manque plus qu'un psychopathe avec un couteau...*